Discours

COP25 - Discours de la Première ministre

Monsieur le Secrétaire général,

Mesdames et Messieurs les chefs d’État et de gouvernements,

Mesdames et Messieurs les chefs de délégation,

Mesdames et Messieurs,

 

Permettez-moi tout d’abord de remercier l’Espagne et le Chili pour l’organisation de cette 25E Conférence des Parties.

Comme l’a justement souligné le Grand-Duc du Luxembourg, « ensemble, nous sommes plus forts. » et c’est l’esprit, je pense, que nous devrions retrouver pendant les travaux de cette COP25.

Un jour viendra où les générations futures étudieront avec précision l’histoire de ce début de 21ème siècle.

Ils s’intéresseront certainement à l’évolution de nos sociétés. Ils regarderont également les questions prégnantes qui les traversaient.

Parmi celles-ci, ils trouveront sans aucun doute le dérèglement climatique.

C’est une urgence qui dépasse les continents, qui dépasse les cultures mais aussi les courants politiques.

Notre monde doit s’engager, collectivement, et de manière plus forte, plus concrète dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Engagé auprès de l’Union européenne qui a adopté les instruments qui la mèneront à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de plus de 40% à l’horizon 2030, mon pays – la Belgique – est prêt à faire preuve d’ambition.

Nous sommes prêts à revoir notre propre trajectoire climatique afin de garantir une contribution juste et conséquente de la Belgique à l’effort commun indispensable à la poursuite des objectifs de l’Accord de Paris.

Plus globalement, nous encourageons l’Europe à adopter dans les prochains jours une politique de long-terme qui vise à instaurer la neutralité carbone et qui démontre notre ambition et notre détermination à atteindre objectifs de l’Accord de Paris, à travers des mesures qui se révèleront socialement justes, économiquement soutenables et écologiquement cohérentes.

La Belgique s’inscrit dans une vision qui appréhende la lutte contre le dérèglement du climat comme moteur de transitions économique, énergétique et sociale. Nous soutiendrons – en interne comme en externe - l’innovation, la créativité, l’intelligence collective pour répondre à ce défi.

Car définir la destination ne suffit pas à s’y rendre. Nous avons la responsabilité d’instaurer les réformes indispensables au respect de la feuille de route que nous nous fixons.

Notre pays doublera sa contribution financière au « Fonds vert pour le climat » à partir de 2020 afin de placer, au cœur de la politique climatique mondiale, le principe de solidarité.

Nous préconisons également un Gender Action Plan plus ambitieux qui fera de l’égalité entre les femmes et les hommes une préoccupation importante dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

Nous voulons un mécanisme d’échange des quotas d’émission entre pays qui mène à une réduction effective des émissions de gaz à effet de serre. Nous  insistons pour aboutir à  un accord qui soit à la hauteur de cette ambition.

Nous avons la volonté de devenir, à l’image du Chili, un des « Blue Leader ». Nous voulons faire de la santé de nos mers et océans un intérêt majeur de la transition climatique.

En Belgique, cela se concrétisera à travers des initiatives telles que la protection des écosystèmes marins.

Ainsi, notre plan national d’aménagement marin en Mer du Nord prévoit la désignation d’un tiers de notre territoire maritime comme zone protégée.

En parallèle, la Belgique s’est déjà illustrée dans le développement de sa capacité de production d’énergie renouvelable offshore. Notre cap est fixé : 20% de notre demande en électricité proviendra directement des éoliennes au large de nos côtes d’ici 2030.

 

Mesdames et messieurs,

Je vous le disais, en introduction : un jour, nos actions seront scrutées par celles et ceux qui nous succéderons. Elles le sont déjà par nos enfants.

Ils nous demandent d’agir maintenant, d’agir vraiment. Ne l’oublions pas.

L’effort est certainement à la hauteur de l’enjeu.