Jobs, jobs, jobs: le travail continue !
Chers concitoyens,
Je vous souhaite une belle année 2018. Tous mes vœux de santé, bonheur et succès pour vous et pour ceux qui vous sont chers.
Plus que jamais l’enthousiasme pour changer les choses en mieux sera au cœur de notre détermination.
Je saisis l’occasion pour parcourir avec vous le chemin accompli.
Nous avons fait un choix inédit en 2014.
A chaque instant, nous avons dénoncé les contre-vérités. Pied à pied, en équipe, nous avons pris nos responsabilités. Nous avons dit la vérité, sans tabous. Nous avons montré la pertinence de nos solutions.
Nous avons mis fermement pour cette législature les questions institutionnelles en dehors de la table politique. Et j’y veille personnellement. Pour la première fois depuis plusieurs décennies, un Gouvernement fédéral peut consacrer chaque seconde de la législature à travailler les réponses sociales, économiques et sécuritaires.
Quel contraste après les 541 jours de crise institutionnelle qui avaient complètement paralysé le pays et abîmé son image à l’étranger.
Et les résultats sont là !
Jamais notre économie n’a été aussi dynamique. Jamais notre protection sociale n’a été aussi forte. Jamais notre pays n’a été aussi solide.
En trois ans :
· Le déficit public a été divisé par trois (de 2.3% à 0.7% du PIB) ;
· 176.500 jobs ont été créés ;
· Les bas et moyens salaires ont été augmentés de plus 100 euros par mois en moyenne, l’équivalent d’un treizième mois ;
· Les pensions minimums sont plus élevées de 92 euros par mois pour les salariés et de 160 euros pour les indépendants ;
· Le Gouvernement a augmenté de 92 euros le revenu d’intégration social (RIS) d’un isolé, de 122 euros celui d’une personne avec charge de famille et 61 euros celui d’un cohabitant ;
· Le coût du chômage a baissé de 1.5 milliard d’euros alors que les dépenses pour les soins de santé ont augmenté de 3 milliards d’euros.
Sur tous les principaux points de comparaison, notre pays a retrouvé son attractivité et la place qu’il mérite sur la scène européenne et internationale. Cela doit faire notre fierté et nous inciter à décupler nos forces.
Le moment est unique. D’aucuns évoquent un taux de croissance de 2%. Nous devons saisir cette opportunité.
Aujourd’hui, il faut accélérer le train des réformes. S’arrêter, c’est reculer. Faire profiter chacun et chacune des fruits de la croissance. C’est le sens notamment de la grande réforme de l’impôt des sociétés que la Chambre vient de voter.
Cette réforme va amplifier la force économique de nos entreprises, principalement les plus petites d’entre elles. Pour la première fois, le taux est passé de 33,99% à 29% et descendra à 25% en 2020. Pour le PME, le taux est, dès à présent, fixé à 20% pour la première tranche de 100.000 euros...Un bol d’oxygène pour tous ceux qui créent de l’emploi.
En 2018, notre leitmotiv sera d’amplifier les résultats de nos réformes. Plus de pouvoir d’achat, plus de compétitivité, plus de protection sociale. L’ADN du gouvernement, c’est consolider et booster la création d’emploi.
Jobs, jobs, jobs.
Notre ambition est aussi de relancer la politique d’investissement en Belgique.
L’objectif est de mobiliser 60 milliards d’euros publics et privés sur des projets ciblés et stratégiques pour trois secteurs clefs : l’agenda digital, la mobilité et l’énergie.
La sécurité d’approvisionnement, une énergie abordable pour les familles et les entreprises et le respect de nos engagements climatiques sont les points cardinaux du pacte énergétique qui doit être conclu en 2018. La loi de sortie du nucléaire a été confirmée en 2015. Elle doit être exécutée.
Notre vigilance est intacte en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Dès janvier 2015, nous avons déployé des réformes et des moyens budgétaires sans précédent pour assurer le meilleur niveau possible de protection.
Je salue le courage de nos forces de l’ordre, de nos policiers, de nos militaires qui chaque jour donnent le meilleur d’eux-mêmes pour lutter contre les menaces terroristes.
Nous ne céderons jamais sur le terrain de nos valeurs fondamentales. Nous renforçons constamment nos réponses.
L’actualité a par ailleurs mis en lumière le dossier complexe de la politique d’asile et de migration. Je veux dire clairement ma volonté de maintenir une politique de protection de nos frontières empêchant tout appel d’air. Une politique ferme mais aussi une politique humaine qui s’appuie sur le travail de nos administrations et le respect pour les décisions administratives et judiciaires. Pas de jungle de Calais dans notre pays mais le respect de la dignité des personnes.
Concernant les rapatriements vers le Soudan, une enquête est en cours. Elle sera soumise au Parlement. Dans l’attente, les rapatriements forcés vers ce pays ont été suspendus.
Le choix posé il y a trois ans porte ses fruits: focus sur les résultats sociaux, économiques et sécuritaires. Plus de pouvoir d’achat, de compétitivité et une protection sociale plus solide. C’est le chômage qui détricote la sécurité sociale. Nos réformes consolident le financement des solidarités.
· Une réforme fiscale pour les bas et moyens salaires, nous l’avions promis, c’est fait ;
· Un taux de 20% pour les PME, c’est fait ;
· La pension minimum des indépendants au niveau de celle des salariés, c’est fait ;
· Les peines de sûreté pour les crimes les plus graves, c’est fait ;
· Le travail autorisé des pensionnés sans limite de rémunération, c’est fait.
· Et tant d’autres réformes.
Le travail continue. Il reste plus de 400 jours d’action. Nous allons amplifier nos efforts. Je ne laisserai personne d’autre dicter le timing ou l’agenda du Gouvernement.
Aucune contre-vérité, ni aucune polémique ne nous feront dévier de notre route. Pour l’emploi, les investissements, la cohésion sociale et la sécurité.
Je ne lâche rien.
La ténacité́ et le sang-froid en toutes circonstances sont nos meilleurs atouts pour réaliser nos objectifs.
Vous pouvez compter sur moi.
Je vous souhaite une très belle année 2018.
CHARLES MICHEL
Premier Ministre